Blog

Travailler dans le cinéma

Un univers qui fait rêver mais qui demande de la résilience

Travailler dans le cinéma, c’est s’immerger dans un monde où la créativité, la technique et la passion se croisent sans cesse. Mais avant d’atteindre les plateaux ou les salles obscures, il faut souvent faire preuve de patience, d’adaptabilité et de détermination.

Le cinéma, ce n’est pas uniquement la réalisation ou le jeu d’acteur. C’est aussi des décennies de savoir-faire artisanal, de compétences techniques, d’ingénierie de production, et de réseautage. De nombreux professionnels travaillent dans l’ombre, mais sans eux, aucun film ne verrait le jour.

Les différentes voies pour intégrer le milieu

Débuter au lycée : option cinéma-audiovisuel

Certains lycées proposent une option cinéma-audiovisuel qui permet d’explorer les bases : analyse d’images, histoire du cinéma, réalisation de courts projets. Cette option n’est pas indispensable, mais elle peut nourrir une première vocation.

Choisir un BTS métiers de l’audiovisuel

Ce BTS en deux ans permet de se spécialiser rapidement dans l’un des cinq domaines suivants :

  • gestion de production
  • métiers de l’image
  • métiers du son
  • montage et post-production
  • ingénierie et exploitation des équipements

Il ouvre la voie à des postes techniques et permet à ceux qui veulent entrer dans le vif du sujet d’acquérir rapidement des compétences pratiques.

Intégrer une licence ou un master en université

Certaines universités proposent des licences en arts du spectacle ou en cinéma-audiovisuel, souvent plus théoriques. Elles peuvent être complétées par des masters plus spécialisés en réalisation, écriture de scénario, production ou analyse filmique.

Explorer les métiers du cinéma

Les rôles créatifs

  • Scénariste : écrire des histoires solides, maîtriser les structures narratives, construire des personnages.
  • Réalisateur : diriger le film de A à Z, coordonner les équipes, faire des choix artistiques.
  • Monteur : assembler les images et les sons, créer le rythme d’un film.

Les métiers techniques

  • Chef opérateur : gérer la lumière et le cadre.
  • Cadreur : manipuler la caméra et assurer le cadrage des plans.
  • Ingénieur du son : enregistrer le son de façon optimale sur les plateaux.
  • Mixeur : gérer les niveaux et l’équilibre sonore en post-production.

Les métiers de la production

  • Assistant de production : organiser les tournages, gérer les plannings.
  • Régisseur : s’assurer de la logistique pendant un tournage.
  • Producteur : coordonner et financer l’ensemble du projet.

Les métiers de l’art visuel et de la mise en scène

  • Chef décorateur : concevoir les décors du film.
  • Costumier : sélectionner ou créer les vêtements des personnages.
  • Maquilleur : transformer les comédiens selon les besoins du scénario.

Se lancer dans le milieu : réalités et galères

Les premières missions sont rarement rémunérées

Il faut souvent passer par des stages ou des projets bénévoles pour se faire une place. Les débuts sont parfois durs, avec des tournages non payés ou des missions techniques loin des rêves initiaux.

Créer son propre réseau

Le réseau est fondamental. Il se construit en travaillant sur des projets, en allant à des festivals, en rencontrant des techniciens, en collaborant avec d’autres passionnés.

Faire des courts métrages avec des potes, publier ses vidéos, proposer ses services sur des tournages amateurs, ce sont souvent ces petites expériences qui ouvrent des portes.

Valoriser ses compétences et oser se montrer

Il faut apprendre à se vendre sans surjouer, à présenter ses compétences avec sincérité, à montrer ce qu’on sait faire même si ce n’est pas encore parfait. Ce milieu repose beaucoup sur l’échange humain.

S’adapter à un secteur en mutation

Le cinéma s’étend aujourd’hui bien au-delà des salles obscures.

L’impact du web et des nouveaux formats

Avec les plateformes de streaming, YouTube, les réseaux sociaux, les compétences cinématographiques s’appliquent aussi à la publicité, aux vlogs, à la série courte ou aux fictions TikTok.

Ces formats rapides et accessibles permettent de créer avec peu de moyens et de se faire remarquer.

Polyvalence exigée

Sur un projet de petite envergure, il est fréquent de devoir cumuler plusieurs casquettes : cadreur, monteur, preneur de son, réalisateur. Cette polyvalence est de plus en plus recherchée.

Se former en continu

Le cinéma évolue vite. Il faut donc toujours être curieux, apprendre de nouvelles techniques, maîtriser de nouveaux logiciels.

Entre formations en ligne, tutoriels, masterclass, workshops, les occasions d’approfondir ses compétences sont nombreuses. Ce sont aussi des moyens de rester dans le coup et de ne pas se laisser distancer par les nouvelles technologies.

Bien choisir sa formation initiale

Le choix d’une formation dépend de plusieurs critères :

  • la place accordée à la pratique
  • l’accès à du matériel professionnel
  • les projets réalisés pendant les études
  • l’accompagnement vers l’emploi

Certaines formations théoriques offrent une base solide en culture générale, d’autres sont très axées sur la technique. À chacun de voir ce qui lui correspond le mieux.

Démarrer par ses propres moyens

Avec un smartphone, un logiciel de montage gratuit, un micro adapté, il est possible de commencer à créer dès aujourd’hui. Ce qui compte, c’est la créativité, la régularité et la sincérité dans ce qu’on produit.

Chaque tournage, même amateur, est une expérience qui compte. Chaque rencontre sur un plateau peut déboucher sur une nouvelle opportunité. Dans ce milieu, c’est souvent l’énergie que tu mets dans tes projets qui fait la différence.